annie-sophie-brunelle-logo-signature

Pendant que j’écris, mon mari pilote des bateaux!

blogue-redaction-pilote-bateaux

Ça y est ! Je me lance en rédaction à la pige et par le fait même, je mets sur pied mon premier blogue professionnel. Les articles que vous y trouverez seront parfois instructifs et mettront de l’avant les incontournables en rédaction. J’écrirai également pour le plaisir, en vue de vous divertir ou encore vous inspirer. Je suis vraiment enthousiaste d’avoir cette occasion d’exploiter à fond ma créativité, en toute liberté ! C’est pourquoi, pour mon premier article, je me suis simplement demandé : quel sujet te fait vibrer ? Eh bien depuis plusieurs mois, j’espère avoir l’opportunité de rédiger sur mon mari, Julien, qui est passionné (avec un grand P !) par son travail de pilote maritime sur le Saint-Laurent. Le lancement de mon blogue est donc l’occasion rêvée de vous en jaser. Ça vous dit ? Alors, montez à bord avec moi !

Crédits: Julien Giroux

Une histoire de famille

L’engouement de Julien pour l’univers maritime s’est transmis de génération en génération alors que son père et son grand-père ont fait également carrière comme pilote. C’est ce qui l’a mené tout naturellement vers cette vocation, qui n’est pas nécessairement une profession connue de tous. Capitaine ? Homme de roue ? Officier ? Non, pilote de bateau. En fait, le pilote est responsable d’un secteur navigable qu’il doit maîtriser de A & Z. Il prend le contrôle du navire qui transige dans son secteur et agit comme expert du fleuve Saint-Laurent, qui est l’un des cours d’eau les plus difficiles à naviguer. Porte-conteneurs, bateaux de croisière, pétroliers, vraquiers… Le pilote est appelé à travailler sur tout type de navire, avec les imprévus qu’engendre parfois la météo. Il doit également collaborer avec des équipages de partout dans le monde. Eh oui, pendant que je mange mon sandwich sur l’heure du lunch, Julien sera peut-être en train de se délecter d’un bon cari indien ou de siroter un petit café grec. Il y a pire, non ?

Julien et son père Gilles. Crédits Julien Giroux

« Va-t-il pouvoir naviguer dans plusieurs autres pays un jour ? »

Cette question m’est posée régulièrement, alors qu’en fait, il a préalablement dû parcourir mers et mondes avant de devenir pilote. Le chemin pour exercer sa profession est assez long, mais également très riche en expériences de vie. D’abord, après le secondaire, la première étape est de réussir la technique de quatre ans en navigation à l’Institut maritime de Rimouski. Par la suite, des mois en mer doivent être cumulés. Grèce, Norvège, Afrique… Tout ce temps passé outre-mer est parsemé de compétences à acquérir, de responsabilités et d’examens à accomplir. Après avoir franchi toutes ces étapes et obtenu le certificat de capitaine, le candidat peut accéder à la formation d’apprenti-pilote. Ce cours est d’une durée de deux ans et vise l’apprentissage du secteur choisi par le futur pilote. Julien, quant à lui, travaille pour la Corporation des pilotes du St-Laurent Central et transige entre Montréal et Trois-Rivières. C’est justement au tout début de son cours « d’apprenti » que je l’ai rencontré. Je n’ai donc pas eu à vivre séparée de lui plusieurs mois ! Lorsque le candidat reçoit son brevet pilote, il est limité à certaines catégories de bateaux. Cela prendra un gros huit ans avant de pouvoir être affecté sur tout type de navire. Bref, il faut être patient et persévérant pour se lancer dans un tel cheminement, mais au bout du compte cela en vaut vraiment le coup ! Une grande responsabilité est confiée au pilote, tant sur le plan environnemental qu’humain. Pour Julien, ce mandat est extrêmement stimulant et gratifiant. En plus, pour lui, être sur l’eau, admirer des paysages à couper le souffle, en apprendre sur des gens de différentes nationalités… c’est la « job » de rêve, rien de moins !

Crédits: Julien Giroux

Le « day-to-day »

Je crois qu’il faut être pilote (ou femme de pilote !) pour réellement comprendre ce qu’est la routine qui accompagne cette profession. En fait, la routine n’existe carrément pas. « Est-ce que Julien sera présent à l’anniversaire de ta sœur ? » Je n’en sais rien. « Êtes-vous dispos ce soir pour un apéro ? » Peut-être ! C’est souvent le genre de discussion que je tiens avec ma famille et mes amis, parce qu’on vit énormément au jour le jour. Le pilote reçoit un horaire pour une année complète, avec des périodes de travail (normalement entre 10 et 20 jours) et des périodes de repos (entre 8 et 12 jours environ). Pendant ses séquences de travail, il doit analyser le trafic quotidiennement et ne saura que quelques heures à l’avance sur quel navire il sera affecté et ce, de jour comme de nuit. Bref, c’est un peu comme faire de la garde en continu ! Par la suite, il sera récompensé par plusieurs journées de vacances, et c’est lors de ces moments si précieux que nous pourrons planifier quelques activités en famille ou entre amis.

Crédits: Julien Giroux

Bien plus qu’une profession

Pour Julien, et probablement pour bon nombre de pilotes, cet engouement pour l’eau et les bateaux va beaucoup plus loin que la carrière. D’ailleurs, mon mari a grandi sur le bord du fleuve et ses parents l’ont initié très tôt aux sports nautiques et à la voile. Ayant pour projet d’acquérir son propre voilier, il rêve de parsemer nos vacances de palpitantes escapades. Je ne demande pas mieux, puisque j’adore également la connexion grandiose que la vie sur l’eau offre avec la nature environnante.

Qui sait, je vous écrirai peut-être de futurs articles de blogues sur nos divers ancrages et palpitantes aventures !