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Marc Brunelle : l’histoire d’un entrepreneur audacieux

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Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un entrepreneur d’expérience qui a parsemé sa carrière de défis stimulants. Je vais vous présenter un homme d’affaires passionné de business, qui est devenu un modèle pour plusieurs gens de sa génération et des suivantes. Voici l’histoire professionnelle de mon père, Marc.

Mon père et mini moi!

Brunelle, sports, mode

En 1973, mon père termine son baccalauréat en administration. Vivement intéressé par le monde des affaires, il ne sait cependant pas encore qu’il sera dirigé très rapidement vers l’entrepreneuriat. Pendant ses études, il cumule des emplois d’été en comptabilité et en vente de chaussures. C’est d’ailleurs au fil de ces expériences qu’il réalise qu’il adore vendre, et qu’il détient un certain talent en la matière. Son bac en poche, il achète près de la moitié des parts de l’entreprise familiale, Brunelle inc., alors aux commandes de mon grand-père Gustave. À l’époque, la boutique avait pignon sur rue au centre-ville de Trois-Rivières. On y offrait des vêtements de ski de fond, des habits de motoneige, des vêtements de travail et des jeans.

Mon grand-père Gustave

L’amour des sports de glisse

En 1981, il achète les parts restantes du commerce et ajoute une dimension importante à son magasin : le ski alpin. Il en est d’ailleurs passionné depuis toujours, comme la plupart des membres de ma famille ! Deux ans plus tard, il ouvre une succursale Brunelle au centre de ski Stoneham, où il bâtira une clientèle fidèle au pied des pentes. Carburant aux nouveaux projets, il inaugure en 1990 un restaurant nommé le Pâte-Montagne, avec des associés. Je dois vous dire que mon cousin Vincent et moi avons adoré cette époque où nous nous sommes littéralement délectés de pizzas, spaghettis et gâteau à l’érable tous les week-ends !

La boutique Brunelle à Stoneham

La transition

Peu de temps après la naissance de ma petite sœur, il vend sa boutique de Trois-Rivières à son frère Georges pour se consacrer uniquement à celle de Stoneham et à son resto. Pratiquement au même moment, il démarre une compagnie de publicité, Brunelle communications. Une page importante de sa carrière se tourne en 1998 quand la station de ski est achetée par Resort of the Canadian Rockies, qui lui fait une proposition intéressante pour l’acquisition de ses entreprises. Ce n’est pas sans émotion que mon père mettra totalement fin à son implication dans les boutiques Brunelle, mais il demeure confiant de saisir de nouvelles opportunités. Il agira d’ailleurs à titre de directeur des ventes chez Hors la loi, mais au bout de seulement quelques mois, il se rendra à l’évidence que de « travailler pour quelqu’un » n’est pas sa tasse de thé. Il préfère de loin détenir un pouvoir décisionnel. Eh oui, c’est lui le boss!

Commercialisation de la mode

Au début des années 2000, Marc est approché par le Collège Laflèche, qui démarre un tout nouveau programme intitulé « Commercialisation de la mode ». Il devient alors chargé de cours, notamment en stratégies de vente et publicité, puis, un an plus tard, coordonnateur du programme. C’est ainsi qu’il retrouve la latitude et l’imputabilité qui l’animait tant dans sa carrière d’entrepreneur. En plus, il peut transmettre son savoir et son expérience aux étudiants, et sentir qu’il fait la différence. À travers ces belles années au Collège, mon père s’implique également comme Président du Festivoix et comme administrateur de la Corporation de l’amphithéâtre à Trois-Rivières.

Rétrospective

Mon père a aujourd’hui 71 ans, bien qu’il ait toujours paru plus jeune que son âge. Sa passion pour son métier a toujours transparu dans son attitude, et le ski le garde bien en forme! Quand il parle de sa vie professionnelle, ses yeux deviennent brillants, car il a éprouvé beaucoup de plaisir. De voir sa boutique et son restaurant bondés de gens, de rencontrer des étudiantes qui connaissent une carrière florissante en mode… Tout cela le remplit d’une grande fierté. Il ne se cache pas que la vie d’entrepreneur comporte cependant des hauts et des bas. Quand on gravite dans l’industrie du ski, il faut anticiper une météo parfois peu clémente et des répercussions sur les ventes. La compétition féroce se veut également un défi de tous les jours, pouvant engendrer une certaine fatigue à la longue. En revanche, une grande rigueur, de la créativité et un vaste réseau de contacts viennent souvent mettre un baume sur ces problématiques. Mon père a d’ailleurs investi en immobilier, une façon prévoyante et rentable de créer son propre fonds de pension. De plus, quand il m’amenait en balade au centre-ville, on pouvait prendre une heure pour parcourir la rue des Forges (je n’exagère pas). Il connaissait tout le monde ! On peut dire qu’entretenir des liens dans son milieu peut faire une grande différence quant au succès d’une entreprise.

Et la suite ?

Marc a récemment vendu sa petite compagnie de publicité, pour profiter d’une « vraie » retraite. Mais comme les mots retraite et Marc Brunelle ne font pas bon ménage, on peut dire que les années futures seront loin d’être ennuyantes ! Il m’apprendra probablement sous peu qu’il s’implique au cœur d’un nouveau projet palpitant. D’ailleurs, il vient tout juste d’acheter un condo de ski, plus spacieux que celui qu’il a habité au cours des douze derniers hivers. Pourquoi ? Car il doit y accueillir ses petits-enfants ! Gageons qu’il sera très occupé à leur transmettre sa grande affection pour la montagne…

Bravo papa, pour tout ce que tu as accompli !